Mornia Labssi, 41 ans dénonce "un cumul de situations intolérables et de traitements différenciés injustifiés" avec "une absence de reconnaissance du travail, des brimades, des humiliations, des rumeurs fondées souvent sur des préjugés racistes".
Ces faits ont coïncidé avec l'arrivée d'une nouvelle direction en 2012, à un moment où elle a défendu, en tant que syndicaliste, "des femmes maghrébines qui ont fait l'objet de discriminations très dures, démontrant clairement des traitements différenciés". La contrôleuse du travail a notamment été lésée par la non attribution de primes d'avancement à compétence égale par rapport à d'autres collègues.
Selon Anthony Smith de la CGT au ministère du travail, ce cas de discrimination est "loin d'être unique". Il évoque ainsi "plusieurs dossiers portant sur des cas de discrimination raciale mais également liés au handicap, à l'égalité femme/homme, ou de répression syndicale au sein du ministère du Travail".
Le pôle fonction publique du Défenseur des droits a ouvert un dossier pour "discrimination" et "dysfonctionnement au sein du service public", concernant Mornia Labssi, tandis qu'une centaine de dossiers pour discrimination raciale sont actuellement examinés par ce même pôle fonction publique.