Pour faire face à une baisse de charge, notamment due à la chute des commandes de Falcon, ce projet de tri-annualisation du temps de travail, sur 2017-2019, prévoit des périodes basses (32 h hebdomadaires) et hautes (40 à 42 h par semaine) pour les salariés non cadres en production, soit environ 2 000 des quelque 8 200 salariés.
Négocié depuis fin octobre, il est soumis à la signature des organisations syndicales depuis mi-décembre. Les salariés seraient payés pendant toute la durée de l'accord sur la base de 37 h, selon la CGT, avec une prime de 30 euros à 50 euros brut mensuel selon les établissements et les niveaux de salaire, en période haute, au titre du dépassement du quota d'heures annuel.
Pour la CGT, opposée à l'accord, il s'agit d'une « mascarade » alors que « les résultats sont bons ». Dans l'industrie aéronautique, il y a « traditionnellement des périodes hautes et des périodes basses ». La CGC s'est prononcée pour, selon la CGT, mais ne peut signer seule, la barre des 50 % étant nécessaire.
Faute d'accord, la direction a menacé début décembre de « plusieurs centaines » de licenciements avant d'annoncer jeudi en comité central d'entreprise (CCE) le maintien de « tous les sites sans licenciements », selon la CFDT.