Cet acte démocratique massif démontre la détermination intacte des salariés pour exiger le retrait du projet de loi et des nouveaux droits malgré le deuxième passage en force du gouvernement à l’Assemblée nationale.
Il s’agit d’un évènement démocratique exceptionnel fortement apprécié et initié par l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et la FIDL.
Cette votation citoyenne a permis de rencontrer physiquement, un à un, plus d’un million de salariés et de citoyens en quelques semaines et d’échanger sur le contenu de ce projet de loi. Ce rendez-vous a été l’occasion de prendre le temps d’expliquer aux participants, et quelquefois aux autres, pourquoi le projet de loi est une remise en cause fondamentale du Code du travail, mais il a aussi permis d’exposer les propositions concrètes de la CGT remises au gouvernement.
Les ICT fortement mobilisés
Depuis le début de l’opération, les ingénieurs, cadres et techniciens, comme l’ensemble des salariés, se sont mobilisés pour exiger le retrait de la loi Travail. Soumis à une pression très importante de l’employeur et bien souvent privés de leur liberté d’expression sous prétexte de leur responsabilité professionnelle, les possibilités de mobilisation sont contraintes. C’est la raison pour laquelle l’Ugict-CGT, dans une lettre ouverte, les a incité à amplifier leur mobilisation en choisissant les modalités qui leur convenaient le mieux. La votation citoyenne fait partie de ces outils qui permettent à l’encadrement d’exprimer librement son opinion. Elle démontre, si besoin en est, la légitimité de nouveaux droits pour nos catégories.
Face à un gouvernement refusant tout débat et qui a choisi d’utiliser le 49.3, la votation constitue une réponse démocratique forte exprimée dans les 400 points de vote qui se sont tenus dans des entreprises un peu partout en France.
Une réponse démocratique
Cette forme de mobilisation accessible à tous a été très bien accueillie. Ainsi, sur un site de 600 salariés d’EDF, dont 3⁄4 d’ingénieurs et 1⁄4 de techniciens, 129 votants se sont exprimés (dont une vingtaine de salariés du privé et autant d’étudiants). Ils ont massivement demandé le retrait du projet de loi, même si 33 ont voté contre. Sur un autre site à La Défense certains ont en même profité pour se syndiquer.
La votation a été prolongée jusqu’au 5 juillet et dépasse aujourd’hui le million de votants.